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Photo du rédacteurDominique Jacques ROTH

CORONACRISIS - Tribune de l'Humanité

Dernière mise à jour : 30 mars 2020




Inédit, l’imbroglio est sanitaire, économique, politique, technique, organisationnel, scientifique, juridique. Rarement autant de dimensions critiques n’ont été réunies en urgence dans un temps restreint. En dépit du foisonnement de promesses progressistes, ce sont moins les utopies que les analyses d’une dystopie en gésine, qui, journellement, se confirment. De la crainte légitime d’effondrement, je retiendrai surtout ce qui révèle l’incurie néolibérale. Chacun sait que les volumes de liquidité en circulation sur les marchés n’ont cessé de croître depuis le krach de 2008. Quel que soit le domaine, les élites néolibérales recherchent le bout du bout du profit sans autre forme de considération. L’épisode Covid-19 a réédité le krach financier dans le champ sanitaire avec ses conséquences récessives rebattant toutes les cartes.

Un laboratoire épidémiologique de haute sécurité situé à Wuhan, épicentre du coronavirus a été conçu avec l'aide de la France. L’hypothèse d’une fuite d’un virus hautement pathogène n’est pas exclue, mais ce qui est le plus probable renvoie à l’effet délétère de la pollution et des 10.000 antennes relais installées à Wuhan, épicentre de l’épidémie, dont les ondes électromagnétiques favoriseraient la propagation des flores pathogènes et l’affaiblissement du système immunitaire. Déjà la dévastation des forêts équatoriales se serait trouvé à l’origine du virus Ebola, les roussettes privées de leur habitat naturel en cœur de jungle, n’ayant eu d’autre choix que de migrer parmi les humains. Dans L’Humanité disparaîtra, bon débarras ! Yves Paccalet citait treize bonnes raisons pour une extinction, envisageant comme scénario catastrophe numéro 10, les nouvelles épidémies. L’épisode Covid-19 en est le prélude.

« Il y a peu de choses que nous sachions bien », écrivait Vauvenargues. Cela fait un moment que nous pourrions savoir que nous allons à notre perte mais tel un paquebot glissant sur les rapides d’une rivière vers les chutes, nous ne pouvons nous empêcher de poursuivre la route. Ouragans, typhons, inondations ou feux australiens spectaculaires excèdent les conséquences d’une « raison politique » complaisante, s’invitant dans le Réel. Et comme cela ne suffisait pas, l’épisode Covid-19 et ses conséquences inédites nous le rappelle. Effet de désynchronisation épileptique révélant un chaos en gésine ; coup d’épée dans l’eau ? Que l’urgence écologique soit si lente à se muer en acte pointe la forme semble-t-il irréductible à laquelle l’humanité s’est assujettie et épingle son impuissance à traiter les problèmes : précarité énergétique et financière, natalité, inégalités, pollution, etc. Ne rien faire ou réduire le traitement de ces problèmes par quelques solutions techniques dilatoires, (taxe carbone, primes exceptionnelles, réductions étalées sur plusieurs décennies puis reportées, etc.) ne permet pas de prendre en compte la dimension macro-systémique des problèmes surgissant au sein d’une forme « in-ouïe ». Autant coller des rustines sur le Titanic. Sortir d’un monde qui ne se comprend plus lui-même supposerait de penser/panser les choses sur un mode radicalement différent de celui qui se contente de prescrire des «seuils à ne pas dépasser » sans y parvenir. Comme y insiste Bernard Stiegler, on pense pour soigner, or l’expansionnisme néolibéral -y compris chinois- n’en prend pas le chemin. Autant dire que le néolibéralisme dans son hubris, prend l’humanité entière en otage. Saura-ton, cette fois, en tirer les leçons… ?


A paraître prochainement chez Libre et solidaire de Dominique Jacques Roth : « Comment les élites récusent le Réel. Leurres et faux-semblants »


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